L’intérim :

un tremplin vers le CDI ?
D’un statut d’emploi précaire à celui de « tremplin vers le CDI », l’intérim a connu quelques évolutions ces dernières années, même si de nombreuses idées reçues persistent…
L’objet de ce billet est donc de revenir sur ces préjugés et de montrer comment l’intérim a su les dépasser, pour devenir un véritable atout carrière.

L’intérim ce n’est que pour les jeunes hommes de moins de 25 ans les moins qualifiés : FAUX !

Parmi les deux tendances récentes de l’intérim, on note la féminisation et la montée en puissance des séniors.
L’intérim offre une certaine flexibilité souvent recherchée par les femmes, et les entreprises font de plus en plus appel à des seniors expérimentés qui mettent volontiers leur savoir-faire à profit dans des missions d’intérim pour peu que le secteur ou la mission les intéressent.

D’un point de vue de la qualification aussi, on note des changements.
Pour prolonger ce qui a été dit sur les seniors, de plus en plus de cadres se tournent également vers le travail temporaire.
Le cas du management de transition (ou intérim management) est notamment intéressant. Son principe ? Confier la direction d’un service ou d’une entreprise à un cadre expérimenté, pour une durée définie, suite à une crise ou dans une période de transition. Dans de nombreux cas, cette période de transition se transforme en CDI. Bingo !

L’intérim ce n’est que pour les grosses entreprises du BTP : FAUX !

Le BTP et l’industrie sont traditionnellement les deux secteurs les plus évoqués dès lors que l’on parle de travail temporaire. D’autres secteurs sont cependant apparus dans leur lignée. Le transport et le commerce tout d’abord, puis les services.

Les PME aussi (voire les startups) se tournent de plus en plus vers l’intérim.
Pour elles, l’argument flexibilité fait mouche. L’intérim leur permet en effet d’embaucher des collaborateurs de manière plus ciblée (durée et spécialisation) et ainsi d’améliorer leur productivité.

De leur côté les intérimaires y trouvent leur compte ; ils peuvent se former, tester plusieurs métiers et ainsi enrichir leur profil et affirmer leur projet professionnel !
De là à devenir des spécialistes, indispensables à leur entreprise, et se voir proposer un CDI, il n’y a souvent qu’un pas. Pour la 2ème fois, Bingo !

L’intérim, ce n’est jamais par choix : FAUX !

Contre toutes attentes, de plus en plus d’intérimaires ont recours à l’intérim par choix ! Les nombreux atouts de l’intérim participent à cette orientation.
Parmi les plus cités,

  • La souplesse du rythme de travail,
  • La rémunération plus élevée grâce à l’IFM (Indemnité de Fin de Contrat) et l’indemnité compensatrice de congés payés,
  • La formation et l’acquisition de nouvelles compétence, et donc l’employabilité,
  • La qualité du relationnel avec l’agence d’emploi (Merci !),
  • L’accession plus rapide au marché de l’emploi,
  • La diversité des missions qui minimise le risque de routine.

Pour le recruteur, les intérimaires sont donc des profils de plus en plus crédibles. Et les intérimaires ne s’y trompent pas ! Plutôt que minimiser leurs expériences intérimaires, ils les valorisent de plus en plus dans leur CV.
Que ce soit en début, milieu ou fin de carrière, l’intérim est donc un excellent moyen de mettre le pied à l’étrier, de rompre avec la routine, de tester son projet professionnel, de gagner en légitimité… et dans tous les cas un excellent tremplin vers le CDI !

Le cas du CDI intérimaire

Déjà 4 ans que le CDI intérimaire existe. C’est un contrat à durée indéterminée, signé avec l’agence d’emploi. C’est elle, l’employeur à temps complet, qui missionne l’intérimaire sur différents projets (3 métiers différents au maximum). Pour l’intérimaire, les avantages sont multiples (salaire minimum garanti, congés payés, formation, stabilité…). En contrepartie, pas d’indemnité de fin de mission, et l’obligation d’accepter les missions proposées.